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« La SEPANSO en fait-elle trop ? »

Le projet de circuit automobile de Bagatelle repoussé à la fin du printemps  par l'ancien préfet de la Dordogne, J-F Tallec (1) pourrait bien refaire surface alors que le département accueille son successeur, Madame Béatrice Abovillier

 

Décidément bien complaisant le quotidien Sud-Ouest relayait, voilà 10 jours, les attaques des représentants des milieux économiques, politiques et « scientifiques » (voir « La SEPANSO en fait-elle trop ? ») visant la Société pour l'étude, la protection et l'aménagement de la nature du Sud-Ouest accusée de les empêcher de polluer et dévaster sans entraves et en toute discrétion. Aujourd'hui 13 novembre il donne une nouvelle fois, la parole aux partisans d'un développement économique du Périgord vert fondé sur la mise en coupe réglée de l'environnement !

C'est un point presse surréaliste organisé par les époux brooker-Carey promoteurs du circuit et les élus du nontronnais soutenant leur initiative qui lui en a fourni l'occasion. Venu défendre la position des écologistes Gérard Charollois, le président de la Sépanso Dordogne et de la Convention vie et nature pour une écologie radicale, a fait l'objet d'un procès délétère tendant à le discréditer. Certaines allégations formulées par le couple de richissimes industriels britanniques s'apparentaient quasiment à de la diffamation.   Notre confrère, cependant, dans une étrange complicité de fait, évoque sans détours la moins innocente assimilant l'activité des défenseurs des milieux naturels à des pratiques sectaires  inspirées par une église placée dans le collimateur de l'UNADFI (Union Nationale des Association de Défense des Familles et de l'lndividu victimes de sectes ).

Pour mettre en avant une aussi honteuse argumentation il faut que les porteurs du projet nourrissent de singulières inquiétudes sur le sort qui devrait, en toute logique, être réservé aux recours déposés contre la décision préfectorale, jugée « scandaleuse ». de J-F Tallec.(1)

Reste cependant que le nouveau contexte économique et financier comme l'intention des Brooker-carrey d'attaquer l'état devant le tribunal administratif (ils auraient perdu dans l'affaire prés d'un  million d'€) pourraient bien amener les autorités à revoir leur copie. Le maire de Nontron, Pierre Giry, et ses collègues continuent en effet de soutenir ce « projet attractif » qui, sur fond de décibels et senteurs de gaz d'échappements, d'huile chaude, de pneumatiques chauffés à blanc sur des pistes de bitume tracées au beau milieu des bois et des prairies, devrait , selon eux, freiner « la désertification de la région »

Il est inutile de revenir sur l'instruction du dossier (http://court-circuit-dordogne.org/Affiche.html) outre les impacts environnementaux désastreux et totalement inadmissibles dans le cadre d'un parc naturel, le turboland de bagatelle est promis , en cas de réalisation, à une faillite complète… surtout depuis que Ségolène Royal a cru bon, dans les Charentes voisines de permettre la création de 2 autres infrastructures semblables : les circuits autos-motos de la Genétouze en Haute Saintonge et de Maine de Boixe au nord d'Angoulême…

Tout bien considéré, le projet des Brooker-Carrey n'en cacherait-il pas un autre ?

Ch.C le 13/11/08

(1)   « Ces décisions sont fondées sur l'appréciation de l'impact du projet de circuit sur la zone humide qu'il entoure, la valeur de la biodiversité environnante, l'intérêt du vaste massif forestier concerné et les risques incendie engendrés. »

 



10/02/2009
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