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À propos des tailleries de meules de Saint Crépin

Honnêteté scientifique : S'il y a bien une qualité qui n'étouffe pas les milieux archéologiques dans leur ensemble c'est véritablement l'honnêteté scientifique.

      Dès ses premiers pas cette discipline en accusa gravement le manque. Qu'on se rappelle, parmi des dizaines de faits plus affligeants les uns que les autres ayant eu la Dordogne pour théâtre, Peyrony revendiquant la découverte des gravures de la grotte de Teyjat mises au jour par Pierre Bourrinet ou Nougier et Robert refusant, en 1956, de reconnaître l'antériorité des premières observations des figurations animalières de Rouffignac par les spéléologues de l'équipe Pierret…

    Révélés en Périgord vert, par Christian Carcauzon, les sanctuaires paléolithiques de Jovelle (La Tour-Blanche) Fronsac (Vieux-Mareuil) La Font-Bargeix (Champeaux-et-la-Chapelle-Pommier) et La Croix (Condat-sur-Trincou) se découvrent chaque année de nouveaux inventeurs tandis que disparaissent des références bibliographiques les études originales qui leur ont été consacrées durant la décennie 80.  Obstinément, quoique 2 d'entre eux aient été qualifiés d'importance mondiale par le ministère de la culture, ces sites ne sont mentionnés dans aucun ouvrage édité dans le département alors qu'ils figurent en bonne place dans tous les textes nationaux et internationaux importants consacrés à l'art préhistorique.  Le pouvoir Stalinien ne procédait pas autrement pour modeler les mémoires et travestir la vérité.

    Au sein de l'Adrahp (Association pour le développement de la recherche archéologique et historique en Périgord), qui tente désespérément de s'imposer face à sa rivale la SHAP certains de ses adhérents sont tentés par ces procédés peu élégants. C'est le cas de MM André Guillin et Joël Tranchon qui assurent avoir découvert (1)les tailleries de meules monolithes de Saint-Crépin-de-Richemont… inventoriées en 1986 par Ch. Carcauzon et publiées dès cette époque dans la PQR et la presse magazine locale puis en 1988 dans la Revue Archéologique Sites.

    Nul doute que bientôt, d'autres, plus audacieux, s'enhardiront, reprenant d'anciens comptes-rendus de l'auteur, à prétendre qu'ils sont à l'origine des centaines d'observations de ce dernier. D'ailleurs ça a déjà commencé : il en est qui, benoîtement, prétendent avoir mis au jour, presque 2 ans après leur publication dans « Le Périgourdin », le cimetière rupestre des Combettes ou les cluzeaux et la grange médiévale de La Jardonnie à Vieux-Mareuil.

    Mais de ces tristes et insupportables gamineries il vaut mieux rire que pleurer !

(1)     Si l'on en croit Alain Bernard qui publie cette information, communiquée par l'Adrahp, dans un article pleine page, en 4e de couverture de l'édition Sud-Ouest Dordogne du 24/6 «  Gaulois et au-delà. Atelier de fabrication de meules, des temps gaulois jusqu'au XIXe siècle, découvert sur plusieurs centaines d'hectares à Saint-Crépin de Richemont par André Guillin et Joël Tranchon. »

 

 

Sud-Ouest dans son édition de ce jour (12/1/2007) rend compte, sous la plume de P-M Réault, des efforts déployés par MM Chevillot, Guillin et Tranchon pour suggérer qu'il  sont les inventeurs et premiers descripteurs des tailleries de meules monolithes de Saint Crépin de Richemont inventoriées 21 ans plus tôt, dès 1986, par Ch.Carcauzon et publiées à maintes reprises dans la PQR, la presse Magazine et en 1988 dans la revue Archéologiques Sites. (1). Avec la complicité du quotidien qui n'en est pas à son coup d'essai puisque sous la plume d'Alain Bernard il avait déjà en juin dernier tenté d'accréditer la thèse de la redécouverte du site par les membres de l'ADRAHP, ces derniers réitèrent leur opération de réécriture de l'histoire !

La méthode employée n'est pas nouvelle …

La présente tentative de falsification n'est pas davantage un cas isolé. La paternité de la découverte de la plupart des sites archéologiques (grottes ornées paléolithiques innombrables souterrains médiévaux, avens ou grottes sépulcrales Artenaciennes ou Latèniennes... réseaux karstiques divers que ce dernier a mis au jour) est  aujourd'hui revendiquée par d'autres malgré des dizaines de publications parues en leur temps dans divers supports attestant le contraire. En Périgord les archéologues « Coucous » sont experts dans l'art de déposer leurs oeufs dans le panier d'autrui. Ils savent, en outre, pratiquer  avec le concours de la presse locale, la réécriture des événements. 

Comme chez les soviets! Ô Tintin !

 

(1) le livre de Ch.Carcauzon Découvertes souterraines en Périgord Le Roc de Bourzac 1991 consacre 4 pp avec carte H.T et photo au site de Saint Crépin

 

 

« Un plus »… qui manquait :  Sud Ouest dans son édition du 15 janvier 2007 publie une petite notule titrée « Un plus pour le projet de circuit » concernant l'évolution du projet de création du circuit automobile de Bagatelle dans le parc naturel régional Périgord Limousin, au cœur de la commune de Saint Crépin de Richemont. Cet aménagement pourrait tirer parti de la mise en évidence  d'un exceptionnel site archéologique local.

 La contribution émane de  Bernard Mousnier, porte-parole du couple  Brooker-Carey promoteurs, du dévastateur « Turbo-land » pour milliardaires anglo-saxons !

            Elle s'appuie sur deux articles de nos confrères  Alain Bernard (24/6/2006) et P.M Réault (12/1/2007) qui attribuent, au mépris de la réalité, à MM Chevillot, Guillin et Tranchon la découverte des multiples tailleries de meules monolithes réparties dans cette commune qui furent recensées, décrites et publiées 21 ans plus tôt par Ch. Carcauzon.    

Selon Bernard Mousnier ces carrières, exploitées dès le second âge du fer, pourraient conférer un attrait supplémentaire au gigantesque équipement polluant et bruyant que ses mandants veulent et vont imposer aux autorités locales et faire supporter aux populations riveraines.

La Sepanso et l'association Court-circuit argumentent, bien évidemment, dans un sens contraire et prenant fait et cause pour la préservation de ce patrimoine, révélé, soi-disant ces 2 dernières années, y voient un motif supplémentaire de mettre fin à cette initiative mécanico-sportive incongrue !

Pour autant, ni les uns ni les autres, et surtout pas Sud-Ouest, ne veulent reconnaître que les nouveaux éléments qu'ils se lancent à la figure procèdent du travail de fourmi d'un obscur spéléologue et archéologue… qui en fit part, entre autres, dans leur quotidien de référence commune… en 1986.

                    Nul n'est prophète en son pays !

 

 

Cent fois sur le métier… : Mercredi 31 janvier un collectif d'opposants au circuit automobile de Bagatelle s'est constitué à Champagnac-de-Belair. Pour animer cette réunion fondatrice l'entomologiste Desmond Kime s'était déplacé tout comme l'archéologue Périgourdin Christian Chevillot. Ce dernier a exposé le bilan de ses recherches sur le territoire de la commune de Saint Crépin de Richemont. Devant un parterre de « bobos » acquis à ses thèses un tantinet révisionnistes (1) il a une fois de plus implicitement revendiqué la récente découverte des dizaines de tailleries de meules de moulin excavant les coteaux qui entourent ce petit bourg du Périgord vert… des sites pourtant inventoriés, cartographiés, photographiés et publiés 21 ans auparavant par l'auteur de ces lignes. C'est comme ça, à force de matraquage que bien des thèses mensongères ont fini par s'imposer ! 

Ch.C le 2/2/2007

(1) L'association Court-circuit et la SEPANSO continuent de faire fi de la vérité en dépit de mises au point répétées.

 

Sud-Ouest, où officie avec talent le localier archétypal Alain Bernard, est un quotidien bien informé. Selon son collaborateur au canotier, Christian Chevillot, l'entrepreneur bien connu en spectacles vivants archéologiques de Beynac, aurait révélé l'existence des stupéfiantes et innombrables tailleries de meules monolithes de Saint Crépin de Richemont découvertes et publiées 21 ans plus tôt par Christian Carcauzon. Se fondant sur ses propres trouvailles effectuées dans divers établissements gallo-romains du Périgord blanc ce dernier avait proposé comme date de mise en exploitation de ces carrières la fin du second âge du fer. Chevillot, quant à lui, recule de plusieurs millénaires leur ouverture. Alain Bernard, pourtant fidèle porte-parole du spécialiste, ne précise pas la localisation des sites « néolithiques » (sic) qui ont livré à celui-ci les pièces pétrographiquement identiques pouvant établir leur origine et conforter, ainsi,ses déclarations.

                      Mais en est-il besoin du moment que c'est écrit noir sur blanc !

 

   

 

 

Merci beaucoup pour votre envoi extrêmement rapide. J'ai particulièrement

apprécié vos différents sites d'une richesse remarquable avec toute une collection de photos particulièrement belles. Je ferai référence dans la monographie de Saint-Crépin , bien sûr à vos écrits sur la taillerie de meules et peut-être évoquerai-je aussi les travaux en cours sur le "trou de Bonnau". M'autorisez-vous à utiliser, en citant la source, l'une ou l'autre de vos photos ?

 

Maurice Cestac

2 rue Montaigne 24 000 Périgueux

mercredi 17 mai 2006

 

Dans son dernier ouvrage « Au temps où le Périgord-Limousin-Angoumois canonnait en Atlantique » CPIE PL 2004 M Christian Magne reproduit page 37 la carte des principales tailleries de meules de Saint-Crépin-de-Richemont établie en 1986 par Ch. Carcauzon.

 

"La guerre des meules" De Serge Avrilleau à Ch.Carcauzon le 26/06/2006

 

Cher Christian, j'étais prêt à m'engager dans cette bataille, si elle n'était pas close; mais l'est-elle vraiment? Car je pouvais témoigner dans ce procès. Et je ne manquerai pas de le faire au sujet de tes autres découvertes, notamment dans le projet de Saint-Pardoux ou dans la suite de mon inventaire, comme je l'ai toujours fait. S'il y a faute de la part des pseudo-redécouvreurs de meules, il doit bien y avoir faute aussi de la part du quotidien et un peu aussi de la part de l'homme au canotier.  

 

 

 

 



14/01/2007
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